La nouvelle appli « Petits comptes entre agris », lancée officiellement chez les agriculteurs et vignerons Valérie et Gaël Dumont, à Reuves, permet de faciliter l’entraide au quotidien. Le concept signé WiziFarm peut également séduire les viticulteurs.
« Notre application permet d’optimiser l’utilisation de matériels, de sécuriser et fiabiliser la relation de confiance entre professionnels (agris et vitis), dans une totale transparence. » Ainsi s’exprime Jean-Baptiste Vervy, agriculteur à Sézanne, CEO de WiziFarm, concept qu’il déploie avec une équipe mêlant développeurs et designer.
Cette future marque a lancé officiellement l’application « Petits comptes entre agris », le 3 juin chez Valérie et Gaël Dupont, agriculteur-viticulteurs à Reuves. Jean-Baptiste et Gaël utilisent l’appli, travaillent ensemble, et pouvaient ainsi expliquer aux professionnels l’intérêt de cet outil numérique simple, qui permet d’aborder l’entraide avec sérénité. « Cette entraide existe déjà », rappellent les professionnels, « un agriculteur sur deux la pratiquent ».
Mais l’appli permet, directement sur son téléphone, une tenue des comptes « collaborative et efficace ». L’agri ou le viti enregistrent leurs ressources (matériels, main-d’œuvre), ils créent ou rejoignent un groupe, saisissent leurs opérations d’entraide et visualisent les soultes. Finis, les bloc-notes, cahiers ou fichiers Excel, l’appli calcule, enregistre et sécurise les opérations. Gratuite dans sa première version, « Petits comptes entre agris » est destinée à accroître ses services. Jean-Baptiste Vervy rappelle que si l’appli est un outil efficace pour « déterminer entre professionnels les besoins et les coûts, pour faciliter l’autonomie », le dialogue reste essentiel et fidèle aux valeurs de l’entraide.
Ce que confirme Gaël Dupont : « Nous communiquons beaucoup, nous avons acheté du matériel en commun. Cette appli permet d’améliorer la compétitivité, la rentabilité et d’optimiser l’utilisation commune des matériels. Les vignerons sont également concernés. La Champagne regorge de petites structures, le matériel est très cher et le travail du sol s’affirme indispensable dans l’objectif fixé par la filière : zéro herbicide en 2025. »
Thierry Perardelle